vendredi 12 février 2010

Un bosquet de genévriers de Chine remarquable.


Lorsque nous avons pénétré dans cet intime bosquet de genévriers de Chine nous avons été immédiatement ébahi par la présence de ces arbres à l'écorce laciniée et vieillie .

C'était comme un petit temple sacré dans ce havre de paix qu'est le jardin botanique de Montréal.


Ces sculptures naturelles nous ont transportés dans le temps , à l'époque de la vie des nomades qui s'abritèrent dans un tel endroit pour quelques temps avant de repartir et ne jamais revenir .


Il s'agit probablement du seul bosquet de genévriers de Chine d'envergure au Québec . Oui , c'est une chose rare et belle . Tout comme pour le vin , la dégustation des ambiances que dégagent les arbres se développe avec le temps , en fréquentant la nature en silence , en apprenant à devenir son ami (e) .

La création est large et magnifique et dire que l'être humain a cette possibilité de recréer des atmosphères qui améliore sa qualité de vie . Ce n'est pas rien comme dirait certains ...!

dimanche 7 février 2010

L'orme d'Amérique de l'île-Sainte-Hélène ou l'orme de l'île Sainte-Hélène d'Amérique !


Nous venions de traverser ce que jadis on appelait la VALLÉE DES ORMES . Pas d'orme mais des micocouliers centenaires en abondance , des ormes bâtards par-ci et par-là , partout !

À l'entrée de la dite vallée un renard nous attendait . Il nous fixa du regard , immobile , nous scruta de tous ses sens subtils et raffinés comme un gardien des lieux .

En fait nous ne cherchions rien de particulier sinon que de déguster l'âme de l'île Sainte-Hélène chargée d'histoire et de beauté .


Vive le moment présent et notre présence à ce moment ! C'était la fête , encore une fois avec des bleus dans le firmament . Nous ne cherchions rien et pourtant nous nous sentions comblé .

Nous avons ainsi poursuivi notre randonnée jusqu'à ce que cette silhouette propre à l'orme d'Amérique attire notre attention . Remarquable finesse ! Oui , il s'agissait bien d'un orme le plus gros que l'on puisse voir sur l'île , du moins à notre connaissance .


Un vestige du temps où les ormes peuplaient la vallée tout près ? Une plantation ?

Cet arbre plus ou moins centenaire voisine le restaurant Hélène de Champlain ! Il est là comme ça ne se cachant pas des êtres repus sortant du célèbre resto . Il est là comme ça offrant la nourriture qu'est sa présence aux amants et amantes des choses rares et belles . Il est un dessert, une entrée , le repas principal ,..., à vous de décider !

Nous ne sommes pas revenu par la vallée . Nous avons emprunté un autre chemin pour le retour. Mais y-a-t-il eu vraiment un retour ?

jeudi 4 février 2010

Le Frêne blanc plus que centenaire de la rue Normandie


Visite du vieux Longueuil en compagnie du cousin Jean-Luc Gagné ( que l'on aperçoit appuyé sur l'arbre ) hier .

L'été dernier Jean-Luc est allé faire une virée dans la région du lac Huron , au site de la mission historique Sainte-Marie des Hurons . Il a marché sur les traces des premiers européens à avoir exploré cette région du continent .

C'est un peu de cette manière que l'on a sondé les lieux hier . Vestiges du vieux fort , ancien ruisseau , vieilles maisons en pierre des champs , rencontre avec M. Chambaron , président de la société d'histoire de Longueuil , etc. L'aventure quoi !

Nous avons prospecté les ambiances et la présence cachée du fleuve . Je n'ai pu m'empêcher de me laisser séduire par les arbres . Le premier qui m'a interpellé fut ce frêne blanc au tronc de bonne dimension devant la résidence historique de Louis-Édouard Morin , maire d'alors , bâtie en 1874 .

Or sachant ceci nous avons une bonne idée de l'âge de l'arbre qui fut sûrement planté peu après la construction de la résidence. Il a peut-être plus de 130 ans ?

Des grands lacs au vieux Longueuil il y a cette continuité historique assurée par le fleuve . Les vieux arbres eux sont le relais permettant un regard enrichi sur le passé d'un lieu .

L'été prochain , Jean-Luc compte descendre le long du Mississipi toujours sur la trace des pionniers . Notre visite d'hier s'inscrit dans cette exploration de nos racines où nous laissons parler pierres , arbres , vieilles maisons ,... de la vallée du St-Laurent , prémisse aux grands voyages vers l'intérieur du continent !

Il y a 130 ans alors que notre frêne blanc commençait à peine à s'avancer vers le ciel l'industrialisation battait son plein et la confédération était encore jeune . Une traverse reliait Montréal et Longueuil . Le fleuve était là qui s'offrait à tous et puis on l'a mis de côté . Notre frêne a vu tout ça , il n'a cessé de grandir ...peut-être pour continuer de l'admirer !