

Ce mélèze , larix laricina , du cimetière Mt-Royal est probablement le plus gros de Montréal. S'agit-il d'un vestige de la forêt originelle ou a-t-il été planté après 1874 date à laquelle une mouche-à-scie décima presque entièrement cette espèce ?
Le mélèze ne supporte guère l'ombre voilà pourquoi il affectionne les tourbières et les milieux humides . Cet arbre descend peut-être d'un mélèze qui a grandi dans un de ces milieux humides de la montagne il y a des centaines d'années.
Il est complètement à part sur le Mt-Royal. Nul autre mélèze de cette dimension ! Est-il un survivant de ce fléau dont on a parlé plus haut ?
Tout compte fait il s'agit possiblement d'un arbre , d'un artéfact vivant , relié à la vie des cours d'eau aujourd'hui disparus de la montagne .


De même en ce qui concerne ce frêne noir, autre essence qui croît dans les milieux humides. Ce spécimen atteint une très grande dimension que nous n'avons guère l'habitude de voir . Serait-il lui aussi descendant d'un spécimen dont la vie aurait été immergé dans un des marécages originels du Mt-Royal ?
Voilà autant de questions qui amènera le randonneur à regarder cet environnement sous un jour nouveau. Ces deux présences remarquables du cimetière Mt-Royal , le mélèze et le frêne noir , témoignent peut-être d'une histoire ininterrompue qui se perd dans la nuit des temps !