dimanche 27 juin 2010

Un gros bouleau blanc comme il n'y en a plus sur l'île de Montréal .

Nous poursuivons notre aventure sur la page Facebook ARBRES REMARQUABLES ET BOISÉS DU QUÉBEC.

Bienvenue et aux plaisirs !

vendredi 12 février 2010

Un bosquet de genévriers de Chine remarquable.


Lorsque nous avons pénétré dans cet intime bosquet de genévriers de Chine nous avons été immédiatement ébahi par la présence de ces arbres à l'écorce laciniée et vieillie .

C'était comme un petit temple sacré dans ce havre de paix qu'est le jardin botanique de Montréal.


Ces sculptures naturelles nous ont transportés dans le temps , à l'époque de la vie des nomades qui s'abritèrent dans un tel endroit pour quelques temps avant de repartir et ne jamais revenir .


Il s'agit probablement du seul bosquet de genévriers de Chine d'envergure au Québec . Oui , c'est une chose rare et belle . Tout comme pour le vin , la dégustation des ambiances que dégagent les arbres se développe avec le temps , en fréquentant la nature en silence , en apprenant à devenir son ami (e) .

La création est large et magnifique et dire que l'être humain a cette possibilité de recréer des atmosphères qui améliore sa qualité de vie . Ce n'est pas rien comme dirait certains ...!

dimanche 7 février 2010

L'orme d'Amérique de l'île-Sainte-Hélène ou l'orme de l'île Sainte-Hélène d'Amérique !


Nous venions de traverser ce que jadis on appelait la VALLÉE DES ORMES . Pas d'orme mais des micocouliers centenaires en abondance , des ormes bâtards par-ci et par-là , partout !

À l'entrée de la dite vallée un renard nous attendait . Il nous fixa du regard , immobile , nous scruta de tous ses sens subtils et raffinés comme un gardien des lieux .

En fait nous ne cherchions rien de particulier sinon que de déguster l'âme de l'île Sainte-Hélène chargée d'histoire et de beauté .


Vive le moment présent et notre présence à ce moment ! C'était la fête , encore une fois avec des bleus dans le firmament . Nous ne cherchions rien et pourtant nous nous sentions comblé .

Nous avons ainsi poursuivi notre randonnée jusqu'à ce que cette silhouette propre à l'orme d'Amérique attire notre attention . Remarquable finesse ! Oui , il s'agissait bien d'un orme le plus gros que l'on puisse voir sur l'île , du moins à notre connaissance .


Un vestige du temps où les ormes peuplaient la vallée tout près ? Une plantation ?

Cet arbre plus ou moins centenaire voisine le restaurant Hélène de Champlain ! Il est là comme ça ne se cachant pas des êtres repus sortant du célèbre resto . Il est là comme ça offrant la nourriture qu'est sa présence aux amants et amantes des choses rares et belles . Il est un dessert, une entrée , le repas principal ,..., à vous de décider !

Nous ne sommes pas revenu par la vallée . Nous avons emprunté un autre chemin pour le retour. Mais y-a-t-il eu vraiment un retour ?

jeudi 4 février 2010

Le Frêne blanc plus que centenaire de la rue Normandie


Visite du vieux Longueuil en compagnie du cousin Jean-Luc Gagné ( que l'on aperçoit appuyé sur l'arbre ) hier .

L'été dernier Jean-Luc est allé faire une virée dans la région du lac Huron , au site de la mission historique Sainte-Marie des Hurons . Il a marché sur les traces des premiers européens à avoir exploré cette région du continent .

C'est un peu de cette manière que l'on a sondé les lieux hier . Vestiges du vieux fort , ancien ruisseau , vieilles maisons en pierre des champs , rencontre avec M. Chambaron , président de la société d'histoire de Longueuil , etc. L'aventure quoi !

Nous avons prospecté les ambiances et la présence cachée du fleuve . Je n'ai pu m'empêcher de me laisser séduire par les arbres . Le premier qui m'a interpellé fut ce frêne blanc au tronc de bonne dimension devant la résidence historique de Louis-Édouard Morin , maire d'alors , bâtie en 1874 .

Or sachant ceci nous avons une bonne idée de l'âge de l'arbre qui fut sûrement planté peu après la construction de la résidence. Il a peut-être plus de 130 ans ?

Des grands lacs au vieux Longueuil il y a cette continuité historique assurée par le fleuve . Les vieux arbres eux sont le relais permettant un regard enrichi sur le passé d'un lieu .

L'été prochain , Jean-Luc compte descendre le long du Mississipi toujours sur la trace des pionniers . Notre visite d'hier s'inscrit dans cette exploration de nos racines où nous laissons parler pierres , arbres , vieilles maisons ,... de la vallée du St-Laurent , prémisse aux grands voyages vers l'intérieur du continent !

Il y a 130 ans alors que notre frêne blanc commençait à peine à s'avancer vers le ciel l'industrialisation battait son plein et la confédération était encore jeune . Une traverse reliait Montréal et Longueuil . Le fleuve était là qui s'offrait à tous et puis on l'a mis de côté . Notre frêne a vu tout ça , il n'a cessé de grandir ...peut-être pour continuer de l'admirer !

jeudi 3 décembre 2009

Le remarquable petit peuplier du Canada du Vieux-Montréal .


Ce peuplier est né à la lumière du jour cet été . Ici en juin sur la rue de Brésoles dans le Vieux-Montréal il n'y avait pas de verdure . On ne le voyait pas encore cet arbre mais la terre écrivait déjà ses contours embryonnaires . Un matin il apparu en silence discrètement . Les humains ont poursuivi leurs tâches quotidiennes , peut-être quelques-uns ont-ils remarqués ce phénomène ?


Le peuplier du Canada ou peuplier deltoïde est le plus grand des arbres de Montréal. Il a aussi une autre caractéristique qui lui est propre. En effet , il est celui qui conserve ses feuilles le plus tardivement à l'automne parmi nos arbres indigènes .


De plus il est l'arbre pionnier par excellence dans le sud du Québec . Il est partout présent où les conditions sont propices à sa croissance . Un terrain vague sans peuplier est chose rare . La moindre fente dans le béton lui est un terreau favorable . Ici ce petit carré de terre a sûrement trouvé grâce à une grande quantité de semences du populus deltoïdes.

De même ce bout de territoire fut favorable à l'implantation des pionniers venus de France en 1642 . C'est tout près d'ici que Ville-Marie vit le jour . Une plaque juste à côté de notre petit arbre indique que le premier hôpital y fut érigé . Il y avait alors un sentier dans la fôret et les premières rues prenaient formes.

Malgré les embûches les colons ont défriché cette terre et s'y sont perpétué.

Qu'adviendra-t-il de notre arbre nouvellement né ? Les déneigeuses vont-elles l'arracher de ses premières racines ? Sa vie est précaire . Il est le seul représentant du monde végétal dans cet environnement armé d'asphalte et de béton .

Cet arbre s'inscrit déjà dans l'histoire, dans la petite histoire des choses semblant anodine mais qui a beaucoup à nous apprendre . Si pour une quelconque raison Montréal venait à se déserter les peupliers règneraient pour un certain temps , ils deviendraient les colonnes d'une nouvelle forêt à venir .

Notre petit peuplier de la rue de Brésoles serait alors un de Maisonneuve dans ces terres vierges en verdure .

( dessin du premier hôpital de Montréal à l'emplacement même où pousse le peuplier en question)

samedi 28 novembre 2009

Un petit érable rouge remarquable.



Montréal , Québec , fin novembre .

Il n'y a pas que les gros et les vieux arbres qui soient remarquables.

Il y a aussi ces petits phénomènes qui poussent spontanément et dont les feuilles rouges persistent alors que la plupart des autres arbres sont totalement dépouillés.

L'acer rubrum , l'érable rouge compte parmi les quelques sortes d'érables à sucre dont ont recueille la sève au pritemps pour en faire le célèbre sirop d'érable . Les anciens l'appellent plaine rouge ou plaine . Son sirop est moins succulent que celui de l'érable à sucre proprement dit mais il s'agit d'un flamboyant automnal exceptionnel qui orne les forêts de l'est de l'Amérique du Nord.

Les amérindiens s'en servaient pour teindre en rouge . Sa feuille se différencie de celle de l'érable à sucre par ses dents et sa couleur uniquement rouge à l'automne .

Ici ce spécimen croît spontanément , il en est sûrement qu'à sa première année . Une samare (nom du fruit de l'érable ) a trouvé une terre fertile où s'enraciner .

Nous sommes dans le quartier populaire de Sainte-Marie anciennement appelé ''le faubourg à m'lasse '' nommé ainsi à cause des anciens énormes conteneurs dans lesquels l'on entreposait la mélasse tout près du port .

Ce quartier préserve des terrains avec des clôtures ainsi que des ruelles facilitant la croissance d'une flore spontanée. Il est bon de s'y promener en ayant les yeux bien ouvert , c'est ainsi que notre regard a été attiré par ce petit arbre rougeoiyant .

On peut considérer ces derniers comme des petites perles vives d'avant l'hiver . Bientôt tout sera recouvert d'une infinie nappe blanche . Si la neige est prompte et prochaine il sera possible de contempler cet arbre rouge sur un fond blanc pour un bref moment .

Cette année le mois de novembre fut remarquable par sa clémence voilà pourquoi il est possible d'observer un tel phénomène . Un petit érable rouge est en soi chose exceptionnelle mais pouvoir encore l'admirer à pareille date alors que tous les autres arbres sont dénudés est très certainement remarquable !

lundi 23 novembre 2009

L'arbre aux araignées d'or ou l'Hamamélis de Virginie.


Rares sont les arbres qui fleurissent à cette période de l'année et pourtant il y en a un qui produit de multiple petites fleurs jaunâtre que certains appellent l'arbre aux araignées d'or .

Il est vrai que ces fleurs rappellent la silhouette de l'araignée. Il est vrai aussi qu'on aperçoit cet arbre que très rarement.

L'Hamamélis de Virginie , Hamamelis virginiana , est son vrai nom.

Je ne m'attendais pas à trouver ce dernier ce matin dans ma ruelle favorite où j'ai passé maintes et maintes fois !


Après y avoir vu le rare Châtaignier d'Amérique ainsi que le majestueux Tulipier de Virginie voilà maintenant l' Hamamélis !

Cette ruelle est un secret bien gardé qu'on ne révèle qu'à ses bons amis . Et bien je considère que toute personne ami des arbres est un bon ami . Voilà donc les coordonnées de la dite ruelle : entre les rues Mentana et St-André sur le Plateau Mt-Royal .

Vous y trouverez une grande variété de plantes , d'arbustes et d'arbres . Je ne connais pas plus varié à Montréal .

Il serait si riche d'intégrer ce petit bout de territoire dans l'enseignement primaire et secondaire des écoles du quartier . Refaire revivre les écoles de la route dont parlait le frère Marie-Victorin serait si approprié par les temps qui court .




Les propriétés anti-cicatrisante de l'Hamamélis étaient bien connu des amérindiens qui l'apprirent aux colons lesquelles s'en servirent dans les lotions après-rasage . Aujourd'hui l'Hamamélis occupe une place de choix dans la confection des lotion après rasage que l'on retrouve sur le marché .

L'arbre aux araignées d'or fleuri d'octobre à novembre , n'est-ce pas là chose étonnante ! Quel secret de l'évolution se cache derrière un tel phénomène ?

Tout cela étant dit nous considérons ce spécimen comme un arbre remarquable qui se laisse contempler que par ceux et celles qui marchent d'un pas lent et discret et qui observe avec des yeux de lynx .