samedi 29 août 2009

L'élégant marronnier du jardin du Vieux-Séminaire.


29 août.

Il vente ce matin , le temps est gris et frais.

Les martinets ramoneurs ont quitté. Ça fait un vide dans le ciel , ils ont volé comme on célèbre une fête pendant tout l'été et voilà qu'ils n'y sont plus .

Les chardonnerets semblent attendent l'appel rassembleur du grand départ.

Les humains s'agitent , c'est la rentrée .

L'allée de marronniers vu hier dans le jardin du vieux séminaire me revient à l'esprit. On dit de ce jardin qu'il est le plus vieux de l'Amérique du nord et l'édifice datant de 1685 compte parmi les plus vieux de la province . En fait il s'agit du plus vieux bâtiment habité de Montréal.

Dans le jardin , c'est surtout cet élégant spécimen de marronnier d'Inde qui a attiré mon attention.

Cet espace vert a traversé les siècles et l'histoire . Un jardin en pleine ville caché et adjacent à la basilique Notre-Dame est en soi une chose remarquable que l'on ne peut remarquer .

Avec son écorce rugueuse et sa silhouette élancé notre marronnier dégage une présence apaisante . Il est peut être centenaire ou presque. Bien des sulpiciens âgés viennent encore trouver repos auprès de ces magnifiques arbres qui lorsqu'ils sont en fleurs offrent à l'endroit une parure d'une beauté exceptionnelle.

Il vente ce matin.
Notre élégant est à l'abri.

Il vivra sa vie de reclus caché des regards du monde.
Nos martinets reviendront et ils nous dirons peut être l'avoir vu !

vendredi 28 août 2009

l'orme à l'étang du parc Jarry .


Outre le majestueux orme d'Amérique du parc il y a l'orme à l'étang.

Deux ormes plus que centenaires dans un même parc est chose très rare .

C'est tout comme si l'étang et l'ancien cours d'eau que l'on ne voit plus avait favorisé leur cause !

Le plus grand orme de Montréal .



Je me souviens de la première fois que je l'ai vu , il me semble avoir vécu un éveil.
Il serait plus simple de dire un éveil à la présence des arbres , à leur beauté et ainsi de suite . Tout ça est vrai mais il y a plus.

Je ne saurais l'expliquer avec des mots mais il s'agit d'une expérience qui se poursuit depuis.

C'est en fréquentant quelqu'un qu'on apprend à le ou la connaître , il en est de même avec les arbres. L'approche scientifique est importante mais l'essentiel est dans la relation.

Vous connaissez cette phrase du petit prince qui dit que c'est en perdant du temps auprès de sa rose qui fait que cette dernière est importante à ses yeux. Il en est de même avec la nature et spécialement avec les arbres.


Ce spécimen remarquable du Parc Jarry est le plus grand de son espèce que nous connaissons. Quand on l'approche en silence nous pénétrons alors dans un univers que notre mental ne peut saisir.

En soi , le territoire environnant ce Parc porte une histoire particulière . Un cours d'eau provenant du Mt-Royal le traversait et le chemin St-Laurent arrêtait au niveau de la rue de Castelnau . Les rues Casgrain et Lajeunesse assuraient la continuité vers la rivière des prairies.

Tout le parc aide notre orme à vivre . Il a de l'espace et du haut de sa cime il semble contempler le Mt-Royal .

Un jour nous nous étions rendu sur la montagne et depuis le sentier de l'escarpement nous avons pu le repérer avec nos lunettes d'approche . Il était là au loin tel un sage offrant sa présence depuis plusieurs dizaines d'années .

Nous lui souhaitons longue vie et santé pour qu'il puisse continuer à rayonner et semer la joie !

mardi 25 août 2009

L'orme d'Amérique le plus vieux de Montréal.



( cliquez sur l'image pour agrandir et voir l'adresse )
L'Ulmus Americana de la rue Wellington est le doyen des ormes de l'île.

Âgé de plus de 175 ans il poussait alors que tout autour n'était que fermes et vastes champs en bordure du chemin qui reliait l'actuel Vieux-Montréal à Lachine ( le chemin de Lachine ) .

Il a cette particularité de se trouver à proximité de la maison St-Gabriel . Rare vestige du XVII ième siècle cet édifice patrimonial de la Pointe-St-Charles comporte des boiseries originelles en chêne que l'on peut admirer au grenier.

L'amateur d'arbres et de boiseries y trouvera une richesse unique qui saura l'étonner !

lundi 24 août 2009

Ormes de la région de Rigaud.


La région de Rigaud demeure champêtre et elle a des témoins privilégiés de l'histoire . Hier en nous baladant dans ce coin de pays nous y avons remarqué un orme plus que centenaire qui nous a étonné par la qualité et l'abondance de son feuillage.

Lorsqu'on emprunte le chemin de la montagne qui traverse cette dernière nous arrivons à Ste-Marthe où nous avons la sensation momentanée de nous retrouver au coeur d'une toile du peintre Marc-Aurèle Fortin.

En effet l'orme solitaire qui veille en flanc de montagne a traversé le siècle dernier et nous est parvenu dans une quiétude sans pareille . Il ajoute quelque chose qui réjouit l'être de celui ou celle qui prend le temps de l'observer.


Mais il n'y a pas que lui dans la région , il y a aussi celui que nous avons dessiné et que nous vous laissons le plaisir de découvrir . Indice : il pose sur le bord d'une grande route , direction Montréal , du côté de l'ontario.

vendredi 7 août 2009

Le quercus rubra de plus de 360 ans !

C'est en pèlerins que nous sommes allé, Mike Fothergill et moi , rendre visite à ce chêne rouge de plus de 360 ans qui est l'organisme vivant le plus vieux de Montréal.

Pour se rendre au Boisé-de-la Réparation à Pointe-aux-Trembles nous avons traversé la zone des raffineries de la rue Sherbrooke avec ses odeurs typiques. Nous avons roulé tranquillement en observant le paysage modifié par l'industrialisation .

Nous étions dans un Compostelle pour qui '' c'est le chemin qui fait l'être humain '' selon l'adage des pèlerins .
Conscients de la précarité de la vie et du mystère nous sommes arrivé au dit Boisé enthousiasmé par les lieux ne cherchant rien en particulier sinon que la dégustation de l'esprit apaisant de l'endroit.
Après s'être assis pour manger notre lunch et avoir rigolé nous avons entamé notre marche. Pas après pas , étonnement après étonnement , nous avons avancé dans ce chemin de croix au bout duquel nous attendait le magnifique Chêne .

Devant ce phénomène le silence s'est imposé de lui-même . J'en ai fait le tour à quelques reprises en me laissant imbiber de l'énergie de ses formes sculpturales.
Un chef-d'oeuvre bien conservé et vivant dans un musée à ciel ouvert ! Il semble que les choses les plus nourrissantes soient d'une accessibilité immédiate mais aussi d'une inaccessibilité paradoxale .
En contemplant ce doyen je me suis dit qu'il était contemporain des débuts de la petite bourgade De Ville-Marie laquelle fut fondé en 1642 et que le nom même de Pointe-aux-Tremble fut donné par Cartier lors de son passage de 1536 .

Je me suis alors souvenu de cette dame , amante de la nature, qui m'avait parlé de cet arbre . Elle m'avait mis l'eau à la bouche et voilà qu'enfin j'étais rassasié .

On doit remercier les franciscains d'avoir protéger ce terrain qui reçoit maints visiteurs depuis plus de 100 ans . Ouvert à tous en tout temps il a plus d'un gardien qui veille !

Il semble que le chêne soit heureux de la visite de Mike Fothergill d'autant plus qu'il y a une famille d'arbuste portant ce nom : fothergilla ! Mais rassurez-vous il en est pas le père mais un vaillant contemplateur.

mercredi 5 août 2009

Le micocoulier d'allure tropicale .


Il est toujours agréable d'aller se promener sur l'île Sainte-Hélène et d'y ressentir la présence du fleuve.

Dans le bassin d'eau artificiel on y remarque une hutte de castor mais ce sont surtout les rats musqués qu'on aperçoit le plus souvent.

Il y a aussi les grand hérons , les sternes , les cormorans et quantité d'oiseaux qui font de ce lieu un havre riche en biodiversité.

En ce qui concerne les arbres il y a ceux que les humains ont planté et les autres , ceux qui se sont perpétués naturellement tels ces micocouliers que l'on retrouve près de la tour en haut de la petite colline.

Ce peuplement de micocoulier que l'on nomme micocoulaie est la plus belle que l'on puisse voir dans la région de Montréal . On y retrouve quantité d'arbres plus que centenaires dont certain atteignent une grandeur impressionnante .

Le micocoulier fait partie de la famille des ormes . Autrefois il était d'usage de les nommer '' ormes bâtards '' ; il est courant de voir un tel arbre ayant la forme du brocoli typique des ormes.

À la fin de l'été le micocoulier donne un fruit avec un gros noyau entouré de chair que l'on appelle drupe. Les amérindiens le consommaient , ils mettaient la chair autour d'un bâton et le chauffaient au-dessus du feu.

Dans cette micocoulaie quelques arbres sont remarquables par leur grandeur comme celui sur ces photos qui semble le plus haut de tous. Ce dernier a quelque peu l'allure des arbres de la forêt tropicale. Il est le plus grand que nous ayons eu la chance de voir à ce jour. Il est une véritable perle qui en vaut le détour .

mardi 4 août 2009

L'Orme d'Amérique de Repentigny .

Cet orme d'Amérique de 200 ans du boul. Notre-Dame à Repentigny compte parmi les plus vieux du pays. Une plaque honorant la famille Thouin pionnière de l'endroit honore aussi ce colosse qui se laisse voir de très loin .

Chose étonnante , on dit de ce dernier qu'il se situe sur un lot ayant appartenu aux Thouin. Nous pouvons donc classer ce magnifique orme dans la catégorie des arbres patrimoniaux .

Il semble le gardien de la place . Il a vu apparaître la voiture , le train et bien autres choses.
Au début de la période industrielle il approchait déjà la cinquantaine .

Il est contemporain de la période du commerce des fourrures et des grandes explorations de l'ouest. Nombre de voyageurs passèrent tout près de lui !

Roger Latour , naturaliste urbain , nous a confié que jeune il venait s'asseoir à son pied contre l'écorce et contemplait le fleuve ...mélancoliquement...

( Cliquez sur l'image pour agrandir )

Ce dernier a une noble place dans la communauté des ormes. Il est sûrement père et grand-père d'une multitude ...