Ce chêne blanc ( quercus alba ) du 398 Glengarry à Ville Mont-Royal est un artéfact de plus de 200 ans du passé de ce territoire relevant autrefois du village de St-Laurent. En 2007 il fut désigné comme le plus bel arbre sur un terrain privé à Ville Mont-Royal.
Le chêne blanc , quercus alba, est le plus rare et le plus précieux de nos chênes indigènes. Tandis que le chêne rouge domine sur le Mont-Royal et que le chêne à gros fruits se laisse voir dans toute sa splendeur à quelques endroits dont le chemin Senneville, le chêne blanc , lui , semble absent , on dirait qu'il s'est retiré du territoire . Pour ce qui est du chêne bicolore , on le retrouve sporadiquement sur Montréal.
À une certaine époque, quantité de chênes blancs et de chênes à gros fruits de la vallée du Richelieu furent expédiés vers les pays tropicaux . Ces derniers furent très prisés pour la construction navale. Il ne reste plus que quelques peuplements de chêne blanc au Québec. Les plus beaux , ceux du Parc de la Gatineau en Outaouais , sont protégés .
L'écorce du chêne blanc fut utilisé pour le tannage des peaux. De plus , les amérindiens s'en servaient en médecine traditionnelle pour traiter les hémorroïdes , les coupures mineures , la congestion des sinus et bien d'autres maux.
Tout près de notre magnifique arbre , une maison bi-centenaire , la plus vieille de ville Mont-Royal. Située au croisement de la rue Glengarry et du Boul. Graham elle témoigne discrètement de l'époque agraire . Le ruisseau de Côte-des-Neiges devait couler tout près selon l'axe reliant le village de Côte-des-Neiges à celui de St-Laurent .
Il reste à savoir si le chêne blanc en question est un vestige d'un boisé lui même vestige de la forêt originelle où bien s'il fut simplement planté sur une terre agricole , possiblement sur la terre appartenant aux propriétaires d'alors de cette maison historique.
Comme ce chêne a un port dont les branches ont poussés aux quatre vents nous supposons qu'il fut planté car s'il provenait d'un boisé son tronc serait plus haut et droit. De plus , les glands de cet arbre sont comestibles ...
Nous n'avons encore pas vu pareil quercus alba sur Montréal et dans ses environs. L'amateur d'arbre qui voit ce spécimen pour la première fois s'extasiera . Il vivra une expérience d'une grande richesse . Ce sera un petit secret , une petite perle logée au fond de son être qu'il saura partagé sobrement à ses amis(es).
lundi 26 octobre 2009
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